Cantines scolaires : intervention de Catherine Pilon – CM du 26/06/19
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Le groupe alternative écologiste à Montreuil se félicite de cette délibération  qui acte la mise en place de 70% de bio dans les cantines, du renforcement des menus végétariens, de la disparition des barquettes et de la vaisselle en plastique et de l’ouverture d’une réflexion sur le retour en régie de la cantine scolaire. 

Le passage de 30 à 70 % de bio est ambitieux et nous applaudissons cette augmentation notable. Nous nous interrogeons sur la part de bio de proximité qui a pu être négocié avec le prestataire. En effet, lorsque nous avions mis en place les 30% de bio sans augmentation de coût en 2012, cela s’était fait avec un cahier des charges qui spécifiait que le prestataire devait fournir la liste des producteurs avec lequel il travaillait, ce qui avait permis à la CAO de contrôler la réalité des approvisionnements, beaucoup de prestataires faisant venir les produits bios de très grandes distances, atténuant les effets positifs de ce mode de consommation. Un partenariat avec les agriculteurs bios d’ile de France avait été mis en place pour sécuriser les marchés de ces agriculteurs grâce à la commande publique. Nous pensons qu’il est impératif que nos collectivités, en s’engageant dans le bio, permettent de renforcer la constitution d’une agriculture biologique solide en ile de France et dans les régions limitrophes, soutenue par la commande publique, et ce même si il faut en passer par des produits en agriculture raisonné, en transition pour obtenir un label bio. 

Sur le végétarien, nous notons avec intérêt la notion de doublement des repas végétariens, mais c’est l’occasion pour nous de redire notre déception que ces repas végétariens qui avaient été mis en place en 2012 de façon hebdomadaires, aient vu leur régularité s’espacer au début de ce mandat. Un retour à l’hebdomadaire nous semble donc le minimum et nous préfèrerions la mise en place de repas bi hebdomadaires, dans un souci à la fois écologique et éducatif vis-à-vis des enfants et de leur famille. Cette montée en puissance du végétarien doit réellement s’accompagner d’une éducation alimentaire si l’on veut que cette pratique se développe. 

Concernant la suppression des  barquettes en plastique, nous regrettons que les engagements pris par les prestataires n’aient pu être mis en œuvre car cette option était prévue dans le cahier des charges que nous passions avec eux et aurait dû être mise en œuvre plus rapidement.

Enfin, concernant le retour en régie publique, nous prenons acte du lancement d’une étude  sur les possibilités de revenir à une régie publique. Nous voterons évidemment pour mais regrettons que cette orientation n’ait pas été prise plus tôt,  cela nous aurait permis sans doute de mettre en place une régie publique au cours de ce mandat. Là nous reportons la décision de le faire alors que nous sommes tous ici convaincus de l’intérêt de maitriser la chaine alimentaire et le contenu des assiettes des enfants de Montreuil. Des explorations avaient été réalisées dans le mandat précédent, qui constituaient une bonne base pour identifier les pistes pour rebasculer en régie publique. Soit en créant notre propre cuisine municipale, mais cela prendrait du temps, soit de façon plus rapide en contractualisant avec un ou deux syndicat mixtes dont sont membres des communes d’est ensemble (SIPLARC et SIVURESC), Mais aucun syndicat mixte existant ne peut absorber l’ensemble des repas pour les élèves de Montreuil. L’exploration de cette piste nécessiterait vraisemblablement de compléter la prestation par un marché complémentaire pour certaines écoles avec des villes disposant de cuisines centrales et pouvant produire davantage de repas (Bagnolet, Fontenay, Paris 20ème