[Communiqué de presse du groupe Alternative Écologiste à Montreuil]
Ce lundi 16 octobre la police municipale a commencé l’évacuation des premières « voitures-maisons-casiers » qui constituent le camp automobile de Roms de l’avenue Jean Moulin. Les élu-es du groupe Alternative Écologiste à Montreuil dénoncent cette évacuation soudaine alors qu’aucune proposition de relogement acceptable n’a été faite aux familles. Ils interpellent le Maire de Montreuil pour que des solutions soient présentées au plus vite.
Installées depuis de nombreuses années à Montreuil, cette dizaine de famille vivait depuis l’automne 2016, suite à leur évacuation d’un hangar désaffecté, dans des camionnettes et des voitures le long du cimetière.
Bien qu’il soit urgent de trouver une solution à une situation inacceptable qui dure depuis trop longtemps, les élu.es. du groupe regrette que cette nouvelle expulsion soudaine, décidée sans avoir été discutée en bureau municipal, à moins de deux semaines de la trêve hivernale, ait été menée sans travail d’accompagnement et sans que des solutions de relogement adaptées ne soient proposées aux familles.
Rappelons que sans vraies propositions de relogement des familles, les expulsions les condamnent à errer de nouveau sur le territoire. « Cette nouvelle expulsion constitue une nouvelle mise en danger des familles. Elle les isole un peu plus alors qu’elles ont besoin de lien social et d’accompagnement pour une meilleure intégration. Elle interrompt une scolarisation absolument essentielle pour des enfants qui sont pour la plupart nés en France ou qui y ont grandi » dénonce Muriel Casalaspro, coprésidente du groupe.
Une expulsion qui étonne d’autant plus qu’elle est contradictoire avec les engagements pris par le premier adjoint Ibrahim Dufriche qui s’était engagé lors des États Généraux des Migrations, le 26 mai dernier, à reprendre la réflexion pour le relogement de ces familles. « Cette nouvelle expulsion est à rebours de la solidarité affichée par Montreuil ces dernières semaines. Elle risque d’aggraver le désarroi des familles et de donner l’impression qu’à Montreuil la solidarité est sélective avec d’un côté le juste relogement des résidents du foyer Bara dans les locaux de l’AFPA réquisitionné par le Maire et de l’autre l’expulsion répétée des mêmes familles Roms installée à Montreuil depuis des années » regrette Gilles Robel co-président du groupe.
Les élues du groupe Alternative Écologiste à Montreuil demandent un arrêt immédiat de cette opération d’évacuation et un travail collectif sur des solutions concrètes, réalistes et humaines pour ces familles habitant notre ville.
Les élu-es du groupe Alternative Écologiste à Montreuil :
Catherine Pilon – Claire Compain – Bassirou Barry – Nabil Rabhi – Muriel Casalaspro – Gilles Robel