A l’occasion du Conseil municipal du 12 décembre dernier, notre groupe avait fait une proposition de voeu demandant un moratoire et une réorientation du projet. C’est un voeu moins ambitieux qui a finalement été adopté par une partie de la majorité municipale, dont voici le texte avec le vote des différents élus.
Il a fallu batailler ferme pour que l’idée d’une suspension de l’abattage des arbres soit mentionnée dans le voeu. Il nous semblait absurde de réclamer un débat si pendant qu’il se met en place l’abattage continue et l’irrémédiable est commis.
C’est malheureusement le cas comme le montre une visite des lieux effectuée à la veille de Noël. Le cap des 1000 arbres abattus est sans aucun doute franchi, la déforestation de toute la zone indiquée sur les plans semble achevée.
Il ne faut pas pour autant baisser les bras.
Compte tenu du défrichement de plusieurs centaines d’arbres de la forêt de Romainville et de l’impact sur la biodiversité, sur le cycle de l’eau et sur le climat urbain, l’association Environnement 93 (fédération des associations du 93) et la Coordination Eau Ile-de-France engagent un recours juridique contre la Région Ile-de-France et la mairie de Romainville sur le permis d’aménager de la base de loisirs de la Corniche des Forts et la destruction d’un tiers de la forêt.
Dans le contexte de réchauffement climatique, de pollution de l’air et du sol et d’érosion de la biodiversité ; les associations, collectifs et citoyens qui demandaient une concertation et une réorientation du projet d’Ile de loisirs pour limiter l’impact de cet aménagement sur cet écosystème unique à seulement 2 km de Paris, n’ont pas été pris en compte par la Direction des Sports de la Région, malgré la forte mobilisation et une pétition qui rassemble aujourd’hui plus de 28 000 signatures.
Cette forêt de 27 hectares s’insère au cœur d’un ensemble de parcs de 64 hectares dont plusieurs espaces peuvent déjà accueillir les activités de loisirs, ceci afin de limiter l’abattage d’arbres supplémentaires et l’artificialisation du sol de la forêt, tout en préservant son identité et le patrimoine minier qu’elle abrite.
Cette démarche vise aussi à obtenir une sanctuarisation effective des 20 hectares de forêt restants et leur entretien sur le long terme afin de préserver les espèces animales, végétales et leur habitat
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