Murs-à-Pêches : halte au massacre!
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Voilà plusieurs mois que notre groupe tire le signal d’alarme au sujet du projet porté par le groupe Bouygues-Urbanera sur le site de l’usine EIF, en lisière du secteur classé des Murs-à-Pêches. Si la réhabilitation de l’usine qui offrira de bonnes conditions de travail à plusieurs acteurs de l’économie sociale et solidaire nous semble une bonne chose, nous sommes opposés à la construction de 85 logements sur des parcelles naturelles dotées de Murs-à-Pêches en assez bon état (cf flèche bleue sur la photo).

Une pétition lancée par la fédération des Murs-à-Pêches a déjà recueilli plus de 5000 signatures https://www.change.org/p/patrice-bessac-maire-de-montreuil-non-au-projet-du-grand-paris-dans-les-murs-%C3%A0-p%C3%AAches?recruiter=855208117&utm_source=share_for_starters&utm_medium=copyLink.

Nous mettions en cause dans un précédent billet la pertinence de construire des logements entre les murs tout en prétendant les préserver. Non seulement c’est pervertir la nature même de ces murs, censés permettre à la flore et aux arbres fruitiers de se développer, mais c’est courir le risque qu’ils s’effondrent lors de la construction

Projet EIF : n’urbanisons pas les Murs à Pêches !

Notre groupe essaie de rencontrer l’élu montreuillois en charge de la question depuis des mois, sans succès. Nous avons écrit au maire de Montreuil il y a plusieurs semaines au même sujet, mais notre lettre reste sans réponse.
Dans sa dernière édition datée du 15 mars 2018, le journal municipal Le Montreuillois consacre une double page à la question et s’attaque frontalement à ceux qui ont des doutes sur le projet, les accusant de faire de l’intox. Sous prétexte de mettre fin aux « fake news », on peut lire « les murs ne seront en aucun cas détruits ». Hélas, trois fois hélas, la réalité n’est pas toujours aussi rose que ce qu’on peut lire dans le journal. Une visite récente sur le site nous a permis de constater que nos craintes se confirment : les premiers engins de chantier sont arrivés pour creuser des tranchées, des quantités énormes de terre ont été déposées et ce qui devait arriver arriva : des pans entier de murs se sont écroulés. Ces parties intégrantes du patrimoine de Montreuil, fruit d’un savoir-faire ancestral, qui ont nécessité d’innombrables heures de travail au cours des trois derniers siècles, ne sont plus que des amas de moellons et de plâtre.

Nous appelons tous les acteurs et promoteurs du projet à réinterroger ce volet du projet et à développer des alternatives pour ne pas être en contradiction avec les engagements qui sont pris par ailleurs pour préserver la biodiversité, faire de Montreuil un jardin, et respecter le cadre de vie et le patrimoine des Montreuilloises et des Montreuillois. Nous ne pouvons pas cautionner ces démolitions sauvages et n’acceptons d’être mis devant le fait accompli de ces destructions. Ce massacre doit cesser immédiatement!

Bassirou Barry – Muriel Casalaspro – Claire Compain – Catherine Pilon – Nabil Rabhi – Gilles Robel